mercredi 12 février 2014

EPARGNE SALARIALE / CREDIT D'IMPOT INTERESSEMENT / DERNIERE ANNEE

Pour rappel et pour la dernière année, les entreprises qui concluent un accord d’intéressement entre le 4 décembre 2008 et le 31 décembre 2014 peuvent obtenir un crédit d’impôt calculé d’après le montant total des primes dues aux salariés.

Il s’élève à 30 % des versements effectués à ce titre, et n’est pas plafonné

A compter du 1er janvier 2011, cette règle de calcul ne concerne que les entreprises de moins de 50 salariés qui n’ont appliqué aucun accord d’intéressement au titre des quatre exercices précédents.


Le crédit d’impôt 
  
Afin de développer l’intéressement dans les entreprises, l’article 2 de la loi n° 2008-1258 du 3 décembre 2008 a institué un  nouveau crédit d’impôt imputable sur l’impôt sur les bénéfices à raison des primes versées. Il n’est soumis à aucun plafonnement.

Les conditions d’application de ce régime sont les suivantes.

1.     Les entreprises bénéficiaires (moins de 50 salariés) 

Les deux conditions cumulatives suivantes doivent être remplies. 

- Entreprises imposées d’après leur bénéficie réel

Le bénéfice de ce crédit d’impôt est ouvert aux entreprises imposées d’après leur bénéfice  réel ou exonérées selon des régimes spécifiques. Sont par conséquent exclues les entreprises relevant du régime micro ou du forfait agricole.

Les entreprises qui bénéficient d’un régime spécifique d’exonération sont également éligibles au crédit d’impôt. Il s’agit notamment  des entreprises nouvelles (art. 44 sexies du Code général des impôts), jeunes entreprises innovantes (art. 44 sexies A du Code général des impôts), entreprises créées pour la reprise d’entreprises en difficulté (art.44 septies du Code général des impôts), les entreprises implantées dans les bassins d’emploi à redynamiser (CGI art.44 duodecies du Code général des impôts). Ces entreprises pourront cumuler le bénéfice de cette exonération et le crédit d’impôt.  

Ce dispositif  s’applique quel que soit le mode d’exploitation de ces entreprises (SA, SARL, entreprises individuelles, …) et quel que soit la nature de leur activité  (commerciale, libérale, artisanale, …).

- La conclusion d’un accord d’intéressement ou d’un avenant

Les entreprises visées ci-dessus  qui, entre le 4 décembre 2008 (date de publication de la loi au Journal Officiel) et au plus tard le 31 décembre 2014 concluront un accord d’intéressement ou pour les entreprises disposant déjà d’un accord d’intéressement en cours à la date de publication de la loi concluront un avenant modifiant les modalités de calcul de l’intéressement ayant pour incidence  d’augmenter le montant du volume des primes.[1]

Ce dispositif  s’applique quel que soit le mode d’exploitation de ces entreprises (SA, SARL, entreprises individuelles, …) et quel que soit la nature de leur activité  (commerciale, libérale, artisanale, …).
         

          2.     Montant et calcul du crédit d’impôt

1ere hypothèse : L’entreprise n’est pas couverte par un accord d’intéressement au jour de la   publication de la loi et ne l’était pas au titre des 4 exercices précédant  celui de la première application de l’accord en cours.

Dans ce cas, le crédit d’impôt accordé à raison du nouvel accord est égal à 30% des primes versées au titre de l’accord d’intéressement, Il  est calculé sur le seul exercice considéré.

L’article 27 de la loi de finances rectificatives pour 2012 porte le taux du forfait social de 8 à 20 % à la charge  de l’employeur sur les sommes versées à compter  du 1er aout  2012, au titre de l’intéressement et de la prime exceptionnelle d’intéressement. Selon nous, le forfait social s’applique sur le montant brut des sommes versées par l’employeur


2eme hypothèse : L’entreprise est déjà dotée d’un accord d’intéressement.

Le crédit d’impôt de 30% sera appliqué à la différence entre la moyenne des primes dues en application de l’accord préexistant et les primes versées en application du nouvel accord ou de l’avenant, au titre de l’exercice considéré.                 

Le calcul du crédit d’impôt s’effectue par exercice : l’entreprise en bénéficie pour tous les exercices au titre desquels des primes d’intéressement sont dues dès lors qu’elle a conclu un accord d’intéressement ou un avenant éligible.

La base de calcul du crédit d’impôt est constituée par les primes d’intéressement dues au titre de chaque exercice indépendamment de leur date de versement, cette règle s’appliquant même si la période de calcul de l’intéressement ne coïncide pas avec l’exercice.        

En cas d’excédent le crédit d’impôt est restitué.

Enfin, la loi ne permet pas que les primes éligibles au crédit d’impôt puissent à la fois entrer dans la base du crédit d’impôt et dans celle d’un autre crédit d’impôt.


3. Utilisation du crédit d’impôt 

Pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, le nouvel article 220 Y du Code général des impôts prévoit que le crédit d’impôt s’impute sur l’impôt normalement dû au titre de l’exercice au cours duquel les primes d’intéressement sont dues.

Pour les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu, le nouvel article 199 ter R du Code général des impôts prévoit que le crédit d’impôt s’impute sur l’impôt sur le revenu dû par le contribuable au titre de l’année ou de la période de douze mois au cours de laquelle les primes d’intéressement sont dues.

Enfin, s’agissant des associés de sociétés de personnes, ces derniers devraient, sous réserve d’une confirmation de l’administration, pouvoir utiliser le crédit d’impôt au prorata de leurs droits, à la condition qu’ils exercent leur activité professionnelle au sein de ladite société.

Cas particulier : opération de fusions, apports ou opérations assimilées pendant la durée d’application de l’accord ou de l’accord précédent ou au cours de l’un des trois exercices séparant l’accord en cours du précédent.

Le nouvel article 224 quater T du Code général des impôts prévoit dans ce cas que la moyenne des primes versées en application de l’accord précédent est calculée en tenant compte du nombre de salariés constatés à l’issue de ces opérations de fusion et assimilés.


Pour étudier la mise en place de ce dispositif, votre conseiller AXA EXCLUSIV est à votre disposition :

Pierre-jean GALERNE
Agent Général AXA Prévoyance & Patrimoine
Particuliers / Professionnels / Entreprises

41, rue des BEAUMONTS
94.120 Fontenay-sous-Bois
tel : 01.48.76.16.48
mob : 06.22.07.76.68
ORIAS n° : 07 034 965
MIF n°:10906321440OF




[1] Initialement le projet de loi exigeait un avenant en vue « d’augmenter le volume distribuable au titre de l’intéressement » ; bien que ces termes aient été supprimés, l’entreprise aura tout intérêt à viser une augmentation de son intéressement distribuable afin d’optimiser le crédit d’impôt. Précision importante de l’ACOSS dans un avis rendu le 8/7/2008 sur le projet de loi : « La conclusion d’un avenant à l’accord d’intéressement en cours, s’il doit permettre d’augmenter le volume des primes distribuables, ne peut en raison du respect lié au caractère aléatoire de la formule de calcul, aboutir à garantir le versement de l’intéressement. » D’où la conclusion de Mr Gérard Cherpion dans son rapport parlementaire : « c’est donc bien en fin d’exercice et une fois les versements au titre de l’intéressement effectués que pourra être calculé – donc appliqué – le crédit d’impôt. ».